Autant le dire tout de suite, en 2006 avec la sortie de son album Rudebox, qui réussissait la prouesse de rendre le terme "Horreur" , synonyme d'"Erreur" (et c'est peu dire tellement ce disque était consternant), j'avais tout simplement fait le deuil de Robbie Williams, malgré son sourire ultra-brite et ses tatouages sexy.
Celui qui s'était distingué dès ses débuts, comme trublion de Take That, était pour moi définitivement fini, irrémédiablement largué aux oubliettes, à tel point que l'annonce de la sortie imminente de son nouvel opus m'avait laissé de glace, surtout peu de temps après que je tombe sur des photos du nounours grassouille qu'il était devenu ...
Et puis je me suis senti à nouveau séduit, grâce à "Bodies", ce premier titre inattendu, lâché en pâture aux médias, furieusement épique, apocalyptique même, complètement surprenant avec ses arrangements à la fois très classiques, ses violons, ses cuivres, ses chants grégoriens, ses touches d'électro, de rock, et ce phrasé presque hip-hop ...
Manifestement Robbie était de nouveau dans la place, et il faudrait à nouveau compter avec lui ...
Arrive donc le soir tant attendu, où je suis convié à l'écoute exclusive de ce nouvel album "Reality Killed The Video Star", dans son intégralité.
Tout ce que je sais sur ce nouvel opus, c'est qu'il est produit par le mythique Trevor Horn, ex-chanteur des Buggles, à qui l'on doit le tube des années 80 "Video Killed The Radio Stars", qui a depuis produit Frankie Goes to Hollywood, ABC, Grace Jones, Seal, les Pet Shop Boys.
En arrivant j'apprends que Soul Mekanik, Brandon Christy, Richard Scott, Scott Ralph, Fil Eister, et Chaz Junkel (Remember son tube "Number One" dans les années 80 ?) font partie de l'aventure ...
Bonne surprise aussi en découvrant que Guy Chambers, le song-writter fétiche de Robbie, celui qui a signé la plupart de ses tubes, a réintégré les rangs !
C'est donc avec une confiance retrouvée que je m'installe confortablement dans le fauteuil noir de chez EMI, et que je me plonge dans cette nouvelle découverte sonore.
Et quelle découverte !
"Reality killed the video star", n'a pas volé son nom ... Il s'agit d'une véritable épopée en technicolor ...
Imagine-toi sur un pur-sang lancé au grand galop au beau milieu d'un spectacle pyroscénique, crinière au vent (le cheval, pas toi ...) et aggripé aux hanches fraîchement amincies d'un Robbie Williams redevenu fringant. Imagine des feux d'artifices, des jets d'eau, des explosions, imagine le vent qui souffle, et tu as déjà une idée du contenu de cet album. Ca fuse de tous les côtés !
Un album en forme de Kaleidoscope 3D, à la fois voyage à travers le temps, musique de film, avec des chansons qu'on a l'impression de voir se dérouler en images, sans forcément en comprendre les paroles, il fallait le faire ... Et Robbie a réussi !
Tout l'album est un véritable opéra visuel, avec un générique de début et un générique de fin, mais il est aussi fichtrement rock, électro, et new-wave, si bien que sur certains titres on se demande si le but n'était pas de créer une sorte de "Confessions on the Dancefloor" robbiewilliamesque.
Le Titre de l'Opus "Reality Killed the Video Star", teinté de désillusion, semble décrire une évolution personnelle ...
Robbie se sent-il rattrapé par la réalité, alors que jusqu'ici il la fuyait ?
Toujours est-il que les références cinématographiques semblent habiter cet album, jusque dans la pochette où on jurerait voir James Dean ...
Tour à tour on a l'impression d'être projeté dans un vieux Western, dans une comédie musicale, un conte de Noel, un film de Science-Fiction, ce qui semble symboliser le temps qui passe, avec des morceaux plutôt rétro, et d'autres aux accents carrément futuristes.
L'album a manifestement étéenregistré dans des conditions live, avec un orchestre philarmonique, et après une première écoute je suis pêrsuadé qu'il recèle de tonnes de petits détails qui vont se révèler davantage, à chaque nouvelle écoute.
Il débute très calmement avec le son des petits oiseaux et de l'harmonica. C'est Morning Sun qui débute, une MAGNIFIQUE ballade avec plein de violons partout, callée sur le tempo romantique d'un piano à la Billy Joel. D'emblée l'auditeur se laisse embarquer par ce ballade musclée, dans la lignée de Angels. mais qui semble avoir encore plus de relief. Morning Sun, sorte d'hymne à une victime de guerre, est aussi le titre hommage à Michael Jackson, que Robbie Williams a voulu intégrer à son projet alors que celui-ci était quasiment bouclé. Du très lourd !
Les chants grégoriens annoncent ensuite Bodies , qui se dévoile davantage à chaque nouvelle écoute. Beaucoup de violons, certes, mais aussi beaucoup d'instruments électro, des petites notes de synthé japonisantes, qui rappellent par exemple le titre "Tokyo" du groupe des années 80 Thompson Twins, les touches de violon épyleptique sont du plus bel effet, et le moins qu'on puisse dire c'est que ce morceau est ricjhe en variations, à la fois pop, rock, et même hip-hop pour le phrasé ...
Je continue la découverte avec You Know Me , et là difficile de cacher ma grimace. Patatra ! Ma très bonne impression initiale se casse la figure ... Pour moi cette chanson est la moins convaincante de l'album. Elle joue sur un registre très sixties, avec des wouap dou wouap à tout bout de chant (tout ce que je déteste), et un tempo à la "Stand By Me", de Ben E King. C'est Kitsch à mort, limite ennuyeux, et Robbie dans le rôle de Roy Orbison, on n'y croit pas une seconde ...
Heureusement tout se recadre avec Blasphemy, le titre suivant : Il s'agit à nouveau d'une superbe ballade avec pour ligne de base le piano toujours très Billy Joel ... Sur cette chanson Robbie se change en véritable storyteller. On comprend pas tout de suite ce qu'il dit mais c'est pas grave, il raconte une histoire qu'on a envie de croire. Les Hautbois et les violons qui agrémentent la chanson, lui donne un aspect "comédie musicale", ou même "musique de Noel" . Attention quelquefois on a tout de même l'impression que Robbie reflirte avec les slows de^sa période Take That, mais sans pour autant y replonger totalement. Un gros coup de coeur au solo de violon qui intervient vers la fin du morceau.
On enchaîne avec Do You Mind, un morceau très rock qui attaque directement à la guitare électrique bien lourde. La aussi Robbie son phrasé un peu hip-hop. J'avoue que je me suis senti destabilisé au début de ce morceau, ne décelant pas la mélodie du premier coup. Mais à partir du moment où j'ai pu repèrer le refrain, je me suis dit "mais oui mais c'est bien sûr !" Pour moi, non seulement cette chanson fonctionne sur un registre rock résolument 70's, ce qui swinggue déjà pas mal, mais en plus elle va forcément se prêter à pas mal de remixes tous plus surprenants les uns que les autres ... A mon avis un tube potentiel, avec son refrain qui fait "Ha-Ha-Ha-Ha" comme le fameux "Great Dj" des Ting Tings , très efficace !
Vient ensuite Last Days Of Disco : Si ce titre ne sort pas en single c'est que je n'ai définitivement rien compris au film. En fait je réalise qu'on est passés d'un univers très symphonique à quelque chose de plus électro, dance, mais toujours avec une petite présence de violons, comme si ceux-ci, qui se font plus discrets, symbolisent aussi le Disco qui s'en va. Paradoxalement la chanson est au contraire totalement disco, taillée pour les dance-floors, gay de préférence ... Seul Bémol, ce que j'écoute là n'est plus du Robbie Williams mais bien du Pet Shop Boys (vs OMD, vs Depeche Mode, vs Mika ). Si c'est à mon avis un des titres les plus tubesques de l'album, les fans vont-ils retrouver ? Même la voix de Robbie y est très différente, très posée, comme sur un "West and Girl" par exemple ... Ce n'est pas la première fois que Robbie lorgne du côté de PSB. On se souvient d'ailleurs de leur collaboration notamment sur No Regrets. En choisissant Trevor Horn, le producteur qui a aussi travaillé avec PSB, on a tout simplement l'impression que Robbie fait du Pet Shop Boys, avec juste un peu plus d'âme, de relief, et surtout sans la voix nasillarde et insupportable de Neil Tennant ! Un titre qu'on ne se lasse sans doute pas d'écouter en boucle en tout cas !
L'album continue avec une nouvelle ballade, un morceau en violons, voix et choeurs qui s'éteint avant même de démarrer ... Applaudissez Somewhere, la première chanson-interlude, très courte, qui retombe comme un soufflet, et dont on se demande ce qu'elle vient faire là ... Par désagréable mais bon, était-ce bien utile ?
Le titre suivant Startruck, est encore un single EVIDENT, que j'adore ! On a toujours cette ligne de piano à la Billy Joel et une espèce d'atmosphère sous-jacente à la Korgis (remember leur tube 80's Everybody 's got to learn sometime) . Un morceau à la fois très planant et très dansant, avec un petit côté Dream Music des années 90, et un refrain magnifique, assuré par une cantatrice, à la voix synthétisée, un peu comme si le "5ème élément", ou le castra du clip de Eurythmics (There Must Be an Angel) s'était invité sur cet album. Un vrai grand moment !
Avec Difficult for Weirdos on est encore dans un univers très Pet Shop Boys, mais peut-être en plus organique, quelque chose qui se rapprocherait peut-être encore plus de Human League. Les sons sont très synthétiques, la voix semble très légèrement vocodée, ce qui lui donne un aspect robotique. Un nouveau titre au rythme disco sur lequel il est impossible de ne pas danser. On se demande même si Robbie n'a pas voulu faire son propre "Confessions on the Dance Floor ?" Autre tube potentiel !
On continue avec Superblind, Ballade échappée des années 70, qui commence de manière très douce avec des violons mais qui continue avec l'irruption brutale de grosses guitares. Là encore on sent le spectre des Korgis avec ce son de synthé qui marque le tempo... Un titre qui inspire beaucoup de quiétude, notamment grâce aux choeurs très harmoniques ...
Le dernier vrai morceau est Won't Do That : Robbie Williams dit que c'est sa première chanson d'Amour, pourtant il me semble qu'il y en a eu bien d'autres ... On retrouve ce piano à la Billy Joel, très glam rock années 70, et la voix toujours très puissante de Robbie. Le refrain n'est pas évident du premier coup mais efficace ... Selon certaines rumeurs ce titre serait le second single que Robbie projette de sortir ...
L'album finit avec ce qu'il avait commencé, l'harmonica et les violons de Morning Sun : Clap de fin.
Finalement, si la réalité a peut-être tué la vidéo-star, elle a aussi probablement ressuscité une pop-star qu'on croyait finie ... L'écoute de ce nouvel opus laisse bouche bée, une expérience inédite qu'on pourrait baptiser "2009, odyssée de l'espace sonore", tellement elle laisse l'impression d'avoir traversé le mur du son. On regrettera peut-être un peu les incartades totalement rock, comme sur Kids, ou légèrement Country, comme sur "The Road to Mandalay", dont Robbie nous avait gratifié auparavant, mais on n'y perd définitivement pas au change, même si, à mon avis You Know Me, peut-être facilement sauté ...
EN SAVOIR PLUS : http://www.robbiewilliams.com/
VIDEO PLUS :
Trailer du concert BBC donné le 20 Octobre 2009, pendant lequel on entend un court extrait de Last Days Of Disco :
Celui qui s'était distingué dès ses débuts, comme trublion de Take That, était pour moi définitivement fini, irrémédiablement largué aux oubliettes, à tel point que l'annonce de la sortie imminente de son nouvel opus m'avait laissé de glace, surtout peu de temps après que je tombe sur des photos du nounours grassouille qu'il était devenu ...
Et puis je me suis senti à nouveau séduit, grâce à "Bodies", ce premier titre inattendu, lâché en pâture aux médias, furieusement épique, apocalyptique même, complètement surprenant avec ses arrangements à la fois très classiques, ses violons, ses cuivres, ses chants grégoriens, ses touches d'électro, de rock, et ce phrasé presque hip-hop ...
Manifestement Robbie était de nouveau dans la place, et il faudrait à nouveau compter avec lui ...
Arrive donc le soir tant attendu, où je suis convié à l'écoute exclusive de ce nouvel album "Reality Killed The Video Star", dans son intégralité.
Tout ce que je sais sur ce nouvel opus, c'est qu'il est produit par le mythique Trevor Horn, ex-chanteur des Buggles, à qui l'on doit le tube des années 80 "Video Killed The Radio Stars", qui a depuis produit Frankie Goes to Hollywood, ABC, Grace Jones, Seal, les Pet Shop Boys.
En arrivant j'apprends que Soul Mekanik, Brandon Christy, Richard Scott, Scott Ralph, Fil Eister, et Chaz Junkel (Remember son tube "Number One" dans les années 80 ?) font partie de l'aventure ...
Bonne surprise aussi en découvrant que Guy Chambers, le song-writter fétiche de Robbie, celui qui a signé la plupart de ses tubes, a réintégré les rangs !
C'est donc avec une confiance retrouvée que je m'installe confortablement dans le fauteuil noir de chez EMI, et que je me plonge dans cette nouvelle découverte sonore.
Et quelle découverte !
"Reality killed the video star", n'a pas volé son nom ... Il s'agit d'une véritable épopée en technicolor ...
Imagine-toi sur un pur-sang lancé au grand galop au beau milieu d'un spectacle pyroscénique, crinière au vent (le cheval, pas toi ...) et aggripé aux hanches fraîchement amincies d'un Robbie Williams redevenu fringant. Imagine des feux d'artifices, des jets d'eau, des explosions, imagine le vent qui souffle, et tu as déjà une idée du contenu de cet album. Ca fuse de tous les côtés !
Un album en forme de Kaleidoscope 3D, à la fois voyage à travers le temps, musique de film, avec des chansons qu'on a l'impression de voir se dérouler en images, sans forcément en comprendre les paroles, il fallait le faire ... Et Robbie a réussi !
Tout l'album est un véritable opéra visuel, avec un générique de début et un générique de fin, mais il est aussi fichtrement rock, électro, et new-wave, si bien que sur certains titres on se demande si le but n'était pas de créer une sorte de "Confessions on the Dancefloor" robbiewilliamesque.
Le Titre de l'Opus "Reality Killed the Video Star", teinté de désillusion, semble décrire une évolution personnelle ...
Robbie se sent-il rattrapé par la réalité, alors que jusqu'ici il la fuyait ?
Toujours est-il que les références cinématographiques semblent habiter cet album, jusque dans la pochette où on jurerait voir James Dean ...
Tour à tour on a l'impression d'être projeté dans un vieux Western, dans une comédie musicale, un conte de Noel, un film de Science-Fiction, ce qui semble symboliser le temps qui passe, avec des morceaux plutôt rétro, et d'autres aux accents carrément futuristes.
L'album a manifestement étéenregistré dans des conditions live, avec un orchestre philarmonique, et après une première écoute je suis pêrsuadé qu'il recèle de tonnes de petits détails qui vont se révèler davantage, à chaque nouvelle écoute.
Il débute très calmement avec le son des petits oiseaux et de l'harmonica. C'est Morning Sun qui débute, une MAGNIFIQUE ballade avec plein de violons partout, callée sur le tempo romantique d'un piano à la Billy Joel. D'emblée l'auditeur se laisse embarquer par ce ballade musclée, dans la lignée de Angels. mais qui semble avoir encore plus de relief. Morning Sun, sorte d'hymne à une victime de guerre, est aussi le titre hommage à Michael Jackson, que Robbie Williams a voulu intégrer à son projet alors que celui-ci était quasiment bouclé. Du très lourd !
Les chants grégoriens annoncent ensuite Bodies , qui se dévoile davantage à chaque nouvelle écoute. Beaucoup de violons, certes, mais aussi beaucoup d'instruments électro, des petites notes de synthé japonisantes, qui rappellent par exemple le titre "Tokyo" du groupe des années 80 Thompson Twins, les touches de violon épyleptique sont du plus bel effet, et le moins qu'on puisse dire c'est que ce morceau est ricjhe en variations, à la fois pop, rock, et même hip-hop pour le phrasé ...
Je continue la découverte avec You Know Me , et là difficile de cacher ma grimace. Patatra ! Ma très bonne impression initiale se casse la figure ... Pour moi cette chanson est la moins convaincante de l'album. Elle joue sur un registre très sixties, avec des wouap dou wouap à tout bout de chant (tout ce que je déteste), et un tempo à la "Stand By Me", de Ben E King. C'est Kitsch à mort, limite ennuyeux, et Robbie dans le rôle de Roy Orbison, on n'y croit pas une seconde ...
Heureusement tout se recadre avec Blasphemy, le titre suivant : Il s'agit à nouveau d'une superbe ballade avec pour ligne de base le piano toujours très Billy Joel ... Sur cette chanson Robbie se change en véritable storyteller. On comprend pas tout de suite ce qu'il dit mais c'est pas grave, il raconte une histoire qu'on a envie de croire. Les Hautbois et les violons qui agrémentent la chanson, lui donne un aspect "comédie musicale", ou même "musique de Noel" . Attention quelquefois on a tout de même l'impression que Robbie reflirte avec les slows de^sa période Take That, mais sans pour autant y replonger totalement. Un gros coup de coeur au solo de violon qui intervient vers la fin du morceau.
On enchaîne avec Do You Mind, un morceau très rock qui attaque directement à la guitare électrique bien lourde. La aussi Robbie son phrasé un peu hip-hop. J'avoue que je me suis senti destabilisé au début de ce morceau, ne décelant pas la mélodie du premier coup. Mais à partir du moment où j'ai pu repèrer le refrain, je me suis dit "mais oui mais c'est bien sûr !" Pour moi, non seulement cette chanson fonctionne sur un registre rock résolument 70's, ce qui swinggue déjà pas mal, mais en plus elle va forcément se prêter à pas mal de remixes tous plus surprenants les uns que les autres ... A mon avis un tube potentiel, avec son refrain qui fait "Ha-Ha-Ha-Ha" comme le fameux "Great Dj" des Ting Tings , très efficace !
Vient ensuite Last Days Of Disco : Si ce titre ne sort pas en single c'est que je n'ai définitivement rien compris au film. En fait je réalise qu'on est passés d'un univers très symphonique à quelque chose de plus électro, dance, mais toujours avec une petite présence de violons, comme si ceux-ci, qui se font plus discrets, symbolisent aussi le Disco qui s'en va. Paradoxalement la chanson est au contraire totalement disco, taillée pour les dance-floors, gay de préférence ... Seul Bémol, ce que j'écoute là n'est plus du Robbie Williams mais bien du Pet Shop Boys (vs OMD, vs Depeche Mode, vs Mika ). Si c'est à mon avis un des titres les plus tubesques de l'album, les fans vont-ils retrouver ? Même la voix de Robbie y est très différente, très posée, comme sur un "West and Girl" par exemple ... Ce n'est pas la première fois que Robbie lorgne du côté de PSB. On se souvient d'ailleurs de leur collaboration notamment sur No Regrets. En choisissant Trevor Horn, le producteur qui a aussi travaillé avec PSB, on a tout simplement l'impression que Robbie fait du Pet Shop Boys, avec juste un peu plus d'âme, de relief, et surtout sans la voix nasillarde et insupportable de Neil Tennant ! Un titre qu'on ne se lasse sans doute pas d'écouter en boucle en tout cas !
L'album continue avec une nouvelle ballade, un morceau en violons, voix et choeurs qui s'éteint avant même de démarrer ... Applaudissez Somewhere, la première chanson-interlude, très courte, qui retombe comme un soufflet, et dont on se demande ce qu'elle vient faire là ... Par désagréable mais bon, était-ce bien utile ?
Le titre suivant Startruck, est encore un single EVIDENT, que j'adore ! On a toujours cette ligne de piano à la Billy Joel et une espèce d'atmosphère sous-jacente à la Korgis (remember leur tube 80's Everybody 's got to learn sometime) . Un morceau à la fois très planant et très dansant, avec un petit côté Dream Music des années 90, et un refrain magnifique, assuré par une cantatrice, à la voix synthétisée, un peu comme si le "5ème élément", ou le castra du clip de Eurythmics (There Must Be an Angel) s'était invité sur cet album. Un vrai grand moment !
Avec Difficult for Weirdos on est encore dans un univers très Pet Shop Boys, mais peut-être en plus organique, quelque chose qui se rapprocherait peut-être encore plus de Human League. Les sons sont très synthétiques, la voix semble très légèrement vocodée, ce qui lui donne un aspect robotique. Un nouveau titre au rythme disco sur lequel il est impossible de ne pas danser. On se demande même si Robbie n'a pas voulu faire son propre "Confessions on the Dance Floor ?" Autre tube potentiel !
On continue avec Superblind, Ballade échappée des années 70, qui commence de manière très douce avec des violons mais qui continue avec l'irruption brutale de grosses guitares. Là encore on sent le spectre des Korgis avec ce son de synthé qui marque le tempo... Un titre qui inspire beaucoup de quiétude, notamment grâce aux choeurs très harmoniques ...
Le dernier vrai morceau est Won't Do That : Robbie Williams dit que c'est sa première chanson d'Amour, pourtant il me semble qu'il y en a eu bien d'autres ... On retrouve ce piano à la Billy Joel, très glam rock années 70, et la voix toujours très puissante de Robbie. Le refrain n'est pas évident du premier coup mais efficace ... Selon certaines rumeurs ce titre serait le second single que Robbie projette de sortir ...
L'album finit avec ce qu'il avait commencé, l'harmonica et les violons de Morning Sun : Clap de fin.
Finalement, si la réalité a peut-être tué la vidéo-star, elle a aussi probablement ressuscité une pop-star qu'on croyait finie ... L'écoute de ce nouvel opus laisse bouche bée, une expérience inédite qu'on pourrait baptiser "2009, odyssée de l'espace sonore", tellement elle laisse l'impression d'avoir traversé le mur du son. On regrettera peut-être un peu les incartades totalement rock, comme sur Kids, ou légèrement Country, comme sur "The Road to Mandalay", dont Robbie nous avait gratifié auparavant, mais on n'y perd définitivement pas au change, même si, à mon avis You Know Me, peut-être facilement sauté ...
EN SAVOIR PLUS : http://www.robbiewilliams.com/
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Trailer du concert BBC donné le 20 Octobre 2009, pendant lequel on entend un court extrait de Last Days Of Disco :
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