Beaucoup de gens se souviennent encore d'une chanson assez niaise intitulée "Est-ce que tu viens pour les vacances ?", interprétée en 1988 par deux beaux mecs, qui répondaient aux prénoms de David et Jonathan (Cf. illustration).
David, alias David Marouani est né le 13 septembre 1969 et Jonathan (Jonathan Bermudes) le 8 février 1968. Ils sortent en 1987 leur premier tube, "Bella Vita", qui restera 3 mois dans le top 50. La consécration arrive en 1988, avec "Est-ce que tu viens pour les vacances ? ".
En 1990, le duo se sépare et chacun prend alors sa route : David sort un premier 45 tours ( "Envie de pleurer" ) et Jonathan écrit "Mes nuits au soleil" . Malheureusement, le public n’accroche pas.
David continue pourtant d’y croire et sort un premier album solo "Fais pas semblant" , sans succès. Il décide alors de faire des musiques pour des courts métrages et films. Quant à Jonathan on ne sait pas trop ce qu'il est devenu....
Deux prénoms qui font référence aux amours du roi David avec le beau Jonathas, sans doute le seul passage de la Bible qui relate une histoire entre deux hommes. Bon, ça se termine mal, bien évidemment....
C'est sur ce beau sujet que fût donné en février 1688, au Collège des Jésuites de Paris, le chef d'oeuvre de Marc-Antoine Charpentier, "David et Jonathas", sur un livret du Père François de Paule de Bretonneau.
"David et Jonathas" doit toutefois sa renommée non pas au fait qu'il puisse être considéré comme le premier opéra gay mais bien davantage à la rupture qu'il marque avec le genre de la tragédie lyrique, dont les règles et canons avaient été figés par Lulli, son inventeur : l'opéra de Charpentier comporte en effet un prologue entièrement enchevêtré à l'oeuvre, très peu de récitatifs et des airs très développés, un peu à l'italienne finalement.
L'intrigue à lieu dans les montagnes de Gilboé, entre le camp des Juifs et celui des Philistins.
Durant le prologue, Saül, le roi des Israëlites, se déguise pour aller consulter une sorte de voyante. Celle-ci lui assure que l'Enfer va répondre à ses désirs. A son appel se présente une troupe de démons ; ils finissent par disparaître et l'Ombre de Samuel, juge d'Israël, apparaît.
Celle-ci prédit à Saül qu'il va tout perdre : enfants, amis, couronne. Saül doit donc affronter son destin.
Ensuite, les cinq actes n'ont que peu de rapports avec le prologue. David, débusqué du camp des Israëlites par la jalousie des chefs juifs, reste auprès des Philistins et de leur roi Achis, sans pour autant trahir les siens, car il ne combat pas Israël, mais prône la paix entre les deux peuples. Le querelleur Saül, roi des juifs, entraîne ses troupes dans une vaine bataille contre les Philistins, au cours de laquelle Jonathas, fils de Saül et ami intime de David, meurt (dans les bras de David). David est sacré roi d'Israël, mais son coeur est broyé par la perte de Jonathas.
Lors de la création (et des reprises), l'oeuvre connut un immense succès auprès du public, à tel point que Zéphire et Flore de Jean-Louis Lulli, fils cadet du grand Lulli, programmée en même temps à l'Académie Royale de Musique, fut de suite retirée de l'affiche.
Le vieux Lulli a du s'en retourner dans sa tombe.
JEF pour CitéGAY ( http://jefopera.blogspot.com/ )
David, alias David Marouani est né le 13 septembre 1969 et Jonathan (Jonathan Bermudes) le 8 février 1968. Ils sortent en 1987 leur premier tube, "Bella Vita", qui restera 3 mois dans le top 50. La consécration arrive en 1988, avec "Est-ce que tu viens pour les vacances ? ".
En 1990, le duo se sépare et chacun prend alors sa route : David sort un premier 45 tours ( "Envie de pleurer" ) et Jonathan écrit "Mes nuits au soleil" . Malheureusement, le public n’accroche pas.
David continue pourtant d’y croire et sort un premier album solo "Fais pas semblant" , sans succès. Il décide alors de faire des musiques pour des courts métrages et films. Quant à Jonathan on ne sait pas trop ce qu'il est devenu....
Deux prénoms qui font référence aux amours du roi David avec le beau Jonathas, sans doute le seul passage de la Bible qui relate une histoire entre deux hommes. Bon, ça se termine mal, bien évidemment....
C'est sur ce beau sujet que fût donné en février 1688, au Collège des Jésuites de Paris, le chef d'oeuvre de Marc-Antoine Charpentier, "David et Jonathas", sur un livret du Père François de Paule de Bretonneau.
"David et Jonathas" doit toutefois sa renommée non pas au fait qu'il puisse être considéré comme le premier opéra gay mais bien davantage à la rupture qu'il marque avec le genre de la tragédie lyrique, dont les règles et canons avaient été figés par Lulli, son inventeur : l'opéra de Charpentier comporte en effet un prologue entièrement enchevêtré à l'oeuvre, très peu de récitatifs et des airs très développés, un peu à l'italienne finalement.
L'intrigue à lieu dans les montagnes de Gilboé, entre le camp des Juifs et celui des Philistins.
Durant le prologue, Saül, le roi des Israëlites, se déguise pour aller consulter une sorte de voyante. Celle-ci lui assure que l'Enfer va répondre à ses désirs. A son appel se présente une troupe de démons ; ils finissent par disparaître et l'Ombre de Samuel, juge d'Israël, apparaît.
Celle-ci prédit à Saül qu'il va tout perdre : enfants, amis, couronne. Saül doit donc affronter son destin.
Ensuite, les cinq actes n'ont que peu de rapports avec le prologue. David, débusqué du camp des Israëlites par la jalousie des chefs juifs, reste auprès des Philistins et de leur roi Achis, sans pour autant trahir les siens, car il ne combat pas Israël, mais prône la paix entre les deux peuples. Le querelleur Saül, roi des juifs, entraîne ses troupes dans une vaine bataille contre les Philistins, au cours de laquelle Jonathas, fils de Saül et ami intime de David, meurt (dans les bras de David). David est sacré roi d'Israël, mais son coeur est broyé par la perte de Jonathas.
Lors de la création (et des reprises), l'oeuvre connut un immense succès auprès du public, à tel point que Zéphire et Flore de Jean-Louis Lulli, fils cadet du grand Lulli, programmée en même temps à l'Académie Royale de Musique, fut de suite retirée de l'affiche.
Le vieux Lulli a du s'en retourner dans sa tombe.
JEF pour CitéGAY ( http://jefopera.blogspot.com/ )
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