Les Amours Imaginaires
Un film canadien réalisé par Xavier Dolan (J’ai tué ma mère)
Avec : Xavier Dolan
Niels Schneider
Monia Chokri
95 mn
Sélection officielle « Un certain Regard » au Festival de Cannes
Sortie le 29 Septembre
L'histoire:
Francis et Marie sont deux bons amis. Lors d'un dîner, ils rencontrent Nicolas, un jeune homme qui débarque tout juste en ville. De rendez-vous en rendez-vous, troublés par d'innombrables signes - certains patents, d'autres imaginaires - les deux complices sombrent dans l'obsession de leur fantasme, et bientôt, un duel amoureux menace l'amitié qu'ils croyaient inébranlable…
L'avis de Tof :
Vu le thème du triangle amoureux revisité, il était inévitable, avec « les amours imaginaires » de s’attendre à une jolie bluette de plus, et non indispensable, sur le mode « Jules et Jim » inversé.
Xavier Dolan réussit un joli guet-apens, embarquant le spectateur dans son délicieux univers, à la fois vintage, malicieux, enfantin, et grave.
Passées les premières minutes qui surprennent par leur côté un peu vide, on s’attache très facilement au trio sympathique qui va expérimenter sous nos yeux une large palette d’émotions, de la plus légère sensation de bien-être, au pathétique frisant le drame.
Il faut dire que la façon de filmer, l’usage de longs travellings en slow motion, l’over utilisation des gros-plans sur les trois personnages de l’intrigue, donnent d’abord l’impression que l’auteur n’a pas grand-chose à raconter, et qu’il a décidé de se perdre dans un joyeux « remplissage », histoire que son film fasse plus de 60 minutes.
On réalise bien vite que tout cela est calculé quasiment au millimètre près, et que chaque minute, chaque gros plan, participe à la sensualité du film.
Les regards malicieux, les moues boudeuses, les détails de garde-robes (mis au point par Xavier Dolan), les démarches des personnages, la musique, les scènes d’amour, sont chaque fois magnifiés par des procédés visuels ou sonores qui fait quasiment respirer l’histoire.qui prend par moments un aspect irréel, fantasmagorique, hors du temps …
A l’évidence on a sous les yeux, un second film frais, naïf, plein d’humour, d’amour, dans lequel aucun détail ne semble avoir été laissé au hasard.
« Les Amours imaginaires » aborde ainsi et d’une manière particulièrement bien vue toutes les étapes de la relation amoureuse, de la séduction au deuil, en passant par la passion, l’obsession et les rivalités destructrices.
On sent aussi que Xavier Dolan a voulu apporter une touche vraiment particulière à l’esthétique du film, utilisant des filtres colorés pour les épisodes amoureux, qui donnent à l’ensemble du film un coté très pop art … (A un moment, on croit même reconnaître une véritable incarnation de son œuvre « Querelle »)
Les personnages de Francis et Marie sont chacun des sortes de doubles d’Audrey Hepburn, et James Dean, comme par hasard les deux idoles du garçon qu’il désire. Cela donne parfois à certains passages du film des allures de scopitone, où toutes les époques semblent se télescoper.
L’histoire par ailleurs bénéficie d’une superbe bande-son très queer, incluant à la fois de titres rétro signés Dalida ou Indochine, et la musique hype du moment, comme Fever Ray par exemple.
Un très beau film, touchant et drôle, à voir et à revoir !
VIDEO PLUS :Bande annonce :
Un film canadien réalisé par Xavier Dolan (J’ai tué ma mère)
Avec : Xavier Dolan
Niels Schneider
Monia Chokri
95 mn
Sélection officielle « Un certain Regard » au Festival de Cannes
Sortie le 29 Septembre
L'histoire:
Francis et Marie sont deux bons amis. Lors d'un dîner, ils rencontrent Nicolas, un jeune homme qui débarque tout juste en ville. De rendez-vous en rendez-vous, troublés par d'innombrables signes - certains patents, d'autres imaginaires - les deux complices sombrent dans l'obsession de leur fantasme, et bientôt, un duel amoureux menace l'amitié qu'ils croyaient inébranlable…
L'avis de Tof :
Vu le thème du triangle amoureux revisité, il était inévitable, avec « les amours imaginaires » de s’attendre à une jolie bluette de plus, et non indispensable, sur le mode « Jules et Jim » inversé.
Xavier Dolan réussit un joli guet-apens, embarquant le spectateur dans son délicieux univers, à la fois vintage, malicieux, enfantin, et grave.
Passées les premières minutes qui surprennent par leur côté un peu vide, on s’attache très facilement au trio sympathique qui va expérimenter sous nos yeux une large palette d’émotions, de la plus légère sensation de bien-être, au pathétique frisant le drame.
Il faut dire que la façon de filmer, l’usage de longs travellings en slow motion, l’over utilisation des gros-plans sur les trois personnages de l’intrigue, donnent d’abord l’impression que l’auteur n’a pas grand-chose à raconter, et qu’il a décidé de se perdre dans un joyeux « remplissage », histoire que son film fasse plus de 60 minutes.
On réalise bien vite que tout cela est calculé quasiment au millimètre près, et que chaque minute, chaque gros plan, participe à la sensualité du film.
Les regards malicieux, les moues boudeuses, les détails de garde-robes (mis au point par Xavier Dolan), les démarches des personnages, la musique, les scènes d’amour, sont chaque fois magnifiés par des procédés visuels ou sonores qui fait quasiment respirer l’histoire.qui prend par moments un aspect irréel, fantasmagorique, hors du temps …
A l’évidence on a sous les yeux, un second film frais, naïf, plein d’humour, d’amour, dans lequel aucun détail ne semble avoir été laissé au hasard.
« Les Amours imaginaires » aborde ainsi et d’une manière particulièrement bien vue toutes les étapes de la relation amoureuse, de la séduction au deuil, en passant par la passion, l’obsession et les rivalités destructrices.
On sent aussi que Xavier Dolan a voulu apporter une touche vraiment particulière à l’esthétique du film, utilisant des filtres colorés pour les épisodes amoureux, qui donnent à l’ensemble du film un coté très pop art … (A un moment, on croit même reconnaître une véritable incarnation de son œuvre « Querelle »)
Les personnages de Francis et Marie sont chacun des sortes de doubles d’Audrey Hepburn, et James Dean, comme par hasard les deux idoles du garçon qu’il désire. Cela donne parfois à certains passages du film des allures de scopitone, où toutes les époques semblent se télescoper.
L’histoire par ailleurs bénéficie d’une superbe bande-son très queer, incluant à la fois de titres rétro signés Dalida ou Indochine, et la musique hype du moment, comme Fever Ray par exemple.
Un très beau film, touchant et drôle, à voir et à revoir !
VIDEO PLUS :Bande annonce :
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